La douleur.
La douleur est toujours présente dans mon corps.
Partout.
Depuis que Brain Drain et Valentine m’ont transformée en Painwheel.
La haine? Ce n’est rien par rapport à mes sentiments pour eux.
Je veux qu’ils meurent, je veux qu’ils souffrent.
Je veux que leurs sangs éclaboussent les murs.
Je veux broyer les os de Valentine, les circuits de Brain Drain.
Le pire dans tout cela c’est qu’ils le savent.
Ils le savent très bien.
Mais Brain Drain me tient à la laisse avec ses pouvoirs psychiques.
Enfin, il essaie, mais il ne pourra jamais me contrôler complètement.
C’est déjà ça.
Soudain, mes sombres pensées de meurtre et de vengeance sanglantes sont interrompues.
Par un cri, un pleur que je n’ai jamais entendu avant.
Je me retourne.
Un groupe de Pikmins me regarde.
J’en compte huit.
Un rouge, deux jaunes, trois bleus, un violet et un blanc.
Ils pleurent, ils sont terrorisés.
Puis le Pikmin violet s’approche de moi.
Il me touche une jambe en douceur.
Et nos esprits se relient.
Ces Pikmins sentent ma douleur.
Ils veulent diminuer mes souffrances par leurs sacrifices.
Je ne veux pas les tuer.
Alors le Pikmin violet fait un signe de la main aux autres.
Tout le groupe m’attaque.
Je serre mes bras et mes jambes.
Je veux empêcher mes parasites synthétiques de s’activer.
En vain.
Les piques sortent de ma chair.
Ils empaillent les Pikmins.
Leurs sangs colorés, ressemblant à du jus, sont aspergés sur moi.
Je hurle de tristesse et de désespoir.
Mais la douleur, ma douleur, est moins présente.
Le sang des Pikmins a un effet apaisant sur mon corps.
Cela me dégoute.
Je fais rentrer les piques dans ma chair.
Les cadavres des huit Pikmins tombent au sol.
Et je pars en courant, sans regarder derrière moi.
Le sang des Pikmins est toujours sur moi.